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le blog d'Elle

8 décembre 2006

un nouveau bol

Eh oui, il n'y a pas de sot sujet. Pas la peine de parler de ras le bol, ni d'avoir ou pas du bol,  mais de mon nouveau bol. Qu'il soit un bol, n'a d'ailleurs aucune importance. Qu'il soit nouveau si. L'homme est ainsi fait qu'il se fatigue de tout ce qui dure trop longtemps, et quand il ne s'agit que d'objets périssables, et bien tant mieux.
Mon vieux bol, celui dans lequel je prenais mon café au lait tous les matins, était vraiment trop gros pour mon appétit. Contenance 75 cl. Celui là fait 50 cl, il est en porcelaine blanche, il est moins évasé que l'autre, son toucher est encore tout lisse, il va me tenir compagnie pendant combien de mois? je n'ose dire d'années.
Je suis toujours plus rassurée de parler des années passées, que des années à venir. En passant, bravo à tous ceux qui imaginent leur avenir sans angoisse, surtout ceux qui approchent ou dépassent la soixantaine.
Et puis il y a notre avenir et celui du monde. Tiens étonnant, cette nuit j'ai rêvé de Jacques Chirac en personne, qu'il se représentait encore une fois. Je précise bien: ce n'est pas un scoop, simplement une bizarreté de la nuit qui vous fait fréquenter les présidents, les stars, les inconnus, les oubliés, les parents qui ne peuvent plus vous accompagner dans la vie, et à qui vous pensez tout le temps sans le savoir, et qui vous rejoignent dans le songe réparateur, dans l'inconscient sans limites.

Bon ainsi tout ceux qui liront ce petit article seront quelque chose de confidentiel de ma vie. Quelque chose de trés datée, et insignifiant.Peut-être que cela les fera sourire. Peut-être qu'ils hausseront le sourcil, qu'ils n'iront pas au bout de la page, qu'ils l'oublieront.
Mais d'autres plus attentifs, plus sensibles, plus littéraires, s'interrogeront avec moi sur la vulnérabilité, l'usure, le temps qui passe, les souvenirs, l'inconscient, les blessures des rêves, leurs parents qu'ils ont perdus,leur avenir et l'avenir du monde. De quoi penser plusieurs fois dans la journée, et couper la monotonie du temps, ou celle d'un travail trop répétitif, ou d'occuper une pause, et de trouver dans ces mots un peu de chaleur féminine.
Bonne journée à tous,  Dans la pluie et le vent du temps.

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6 décembre 2006

moi je veux autre chose

Moi je veux autre chose
Que Moi
Autre chose que le silence
Et le vide
Des souvenirs lucides
Autre chose
Que le quotidien vaurien
Qui vous tient
A coups d'habitudes
Accords de solitude
Accrocs d'hébétude

Moi je veux autre chose
Que le Rien
Le rien du moi
Sans Il
Sans l'Autre
Sans le fil invisible
Qui vous fait passer
De terre en Ile

Moi je veux une multitude
D'êtres à aimer
Je veux me chauffer aux regards
Boire des sourires
Dire bonjour
Aux rires
A l'insolence
A la vibration
A l'évidence
A la trépidance
D'une vie remplie
Des autres.

Ne jamais être seule
Dans le fond de mon lit
Seule avec le cri du silence
Qui hurle dans mes veines

Oui moi
Je veux autre chose
Que Moi
Autre chose
Que le Rien
Vaut rien
Je veux tout
Tout simplement

Etre l'autre avec moi
Et moi avec l'autre
Ne plus jamais savoir
De quoi est fait le silence
Qui crie en moi
Et me vole ma joie

Moi je veux être sans silence,
Etre cent présences
Pour oublier l' Absence.

30 novembre 2006

le prix de la frivolité

Réunion extraordinaire hier soir dans les magasins " Marionnaud". Prévente de Noel avec ristourne de 20% et un petit plus: coktail pour les premiers arrivés.
Je suis venue très tôt, intéressée par l'offre mais aussi curieuse d'observer cette ruche dardée vers le plaisir du miroir ou de la séduction.
Au bout d'une demi heure, grande chaleur, bourdonnement de mots perdus. Papiers froissés, plaisirs chuchotés dans le creux de la peau.
Ronde des parfums, cascades d'onguents miracles pour sauver la beauté des griffes de l'âge.
Jeunesse sans rides, mais déjà pointe la peur du jour où l'on ne plaira plus autant.
Femmes très belles, élégantes dans leurs pantalons de flanelle, pulls moulants, petits foulards aux couleurs d'automne.

Et des femmes déjà "mures", les bras chargés de ces promesses de beauté qui vont lifter leurs corps ou leurs visages.
Derrière certains regards, la solitude ou l'inquiétude des âmes qui se fânent.
Quel est donc le prix de la frivolité, qui ne remplacera jamais le bonheur d'aimer?

23 novembre 2006

sur les quais

Sur les quais

Photo de Jean Michel Berts

Sur les quais je viens retrouver la Seine


Mon coeur affleure à chaque bercement du fleuve
Et s'accroche aux rives mouillées de brume
D'où naissent mes vagues
De grises mélancolies
Je rêve de ces paysages
A la tristesse un peu languide
De l'eau jouant sur des buttes de pierre.
Mon pas s'enlace à la sueur de tous ces pas
Qui foulérent une heure
Ces quais d'immobile blancheur.
La lumiére cherche mon visage
Tout palpite et tout meurt.

Des chansons se perdent dans le vent
Des musiques résonnent, j'écoute leur écho
Triste et dormant.
Ma jeunesse s'en va; ma jeunesse revient
Je ne sais plus quoi faire.
Je la garde, elle me perd.
L'amour tend ses bras lointains
A des alizées un peu songeurs.
Tout est sage. Tout est tranquille.
Oh! regardez au loin: c'est ma ville qui s'endort
Dans un crépuscule d'anges morts
Passants, éloignez vous.
Je veux pour moi seule cette agonie
Comme un sourire crispé
TRAVERSANT LE PONT, DE SES GEANTES AILES.

21 novembre 2006

les capitales

LES CAPITALES

Zmijewskipluit Il pleut sur Rome, Paris ou New-york
Il pleut sur ma chanson, sur ce sourire amer
Il pleut sur la mer.
Sur Paris, Rome et New-york.
Sur l'élègance des mots et sur la fantaisie des songes.
Comme sur la douceur fétide du mensonge.
Sur Rome, Rome, New_York
Tout est capitale.
De l'envers à l'envie
De l'absence à l'oubli
Du vague ennui
Des choses essentielles.
Il pleut sous le soleil.
Sur Paris. New-York. Sur Paris.
Rome est ailleurs.
Les chemins du rêve l'ont assiégé
Le coeur l'a faite citadelle, les caresses l'ont embrasée
Rome sous un déluge de Noé.
Sur New_York, New_York
Statue de la liberté, fantôme, New
Et tout est vieux, dégelace, pourri.
Le ciel va éclater, vomir, crever.
Sous la pluie. Sous le baiser
Du diable et de l'ange.
Reste la Réalité.
Paris qui m'a prise au coeur
Je suis ici, je suis ailleurs.
Il pleut sur Rome, sur Paris et New-York.
Sur la vie, sur la mort
Sur l'âme et le remords.
Sur la nuit, sur l'ennui...

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17 novembre 2006

le clown

   Le clown

Soir de lune. Lune d'argent. Regard, miroir. Ombres étranges. Un clown pleure, pleure sur le temps.
L'ennui cherche ses mouchards. Allez vous lui dire que le clown est triste? Le vent balaie ses larmes. Son coeur est une rose. Le silence ceint ses lévres rouges d'un baiser de glace. La scéne est éteinte. Cassette prie. Pour tous les enfants qui rêvent. Il entend encore leur rire, étreint leur innocence.
Le clown a mis ses pieds dans les nuages, ainsi la terre lui fait moins peur. C'est une grosse pastéque avec des graines de bonheur qui joue à l'amour comme à la guerre en faisant rouler les tonnerres. Elle s'en fout la terre des gens qui meurent comme des fleurs. C'est pour cela que le clown ne parle pas. Il joue tout seul. Devant son miroir en regardant la lune. Il a les mains pleines de caresses quand elle sourit. C'est son amante, la magicienne des illusions, la mére des âmes. Comme un fou il lui murmure des mots et se sent plus fort.
Il enléve son faux nez, ses larmes de cristal, sa bouche de pourpre.
Il est nu.
La fenêtre est ouverte. L'air est frais sur son visage.
C'est un air qui sent l'été l'amour et les jeux de la nuit.
Il sourit de son vrai  sourire.
A qui va t'il dire son secret?
Sa chevelure danse sur le soir.
Ses seins pointent vers le ciel
Cassette est une femme.
port_clown_j

12 novembre 2006

pleure avec la pluie

PLEURE AVEC LA PLUIE

Pleure avec la pluie
Pleure avec la nuit
T'as oublié le paradis.

J'hèsite entre vivre et mourir
Entre bonheur et résignation
Mourir de rien du tout
D'un oubli de respiration.

Je laisse s'éventer les souvenirs
Je ne vois pas l'avenir
Je ne sais pas sur quoi rire
Je voudrais seulement savoir trahir.

Ah! mentir pour le plaisir
Bien cacher sa souffrance
Mentir comme on a faim
Par gourmandise, à l'évidence.

Pleure avec la nuit
Toi fille de joie
File entre tes cuisses
Un souvenir ébloui.

12 novembre 2006

ecrire par charles juliet (à lire impérativement)

Ecrire par Charles Julliet

Ecrire. Ecrire pour obéir au besoin que j'en ai. Ecrire pour apprendre à écrire. Apprendre à parler. Ecrire pour ne plus avoir peur. Ecrire pour ne pas vivre dans l'ignorance. Ecrire pour panser mes blessures. Ne pas rester prisonnier de ce qui a fracturé mon enfance. Ecrire  pour  me parcourir, me découvrir. me révéler à moi même. Ecrire pour déraciner la haine de soi. Apprendre à m'aimer. Ecrire pour surmonter mes inhibitions, me dégager de mes entraves. Ecrire pour déterrer ma voix. Ecrire pour me clarifier, me mettre en ordre, m'unifier. Ecrire pour purifier mon oeil de ce qui conditionnait sa vision. Ecrire pour conquérir ce qui m'a été donné. Ecrire pour devenitr toujours plus conscient de ce que je suis, de ce que je vis. Ecrire pour tenter de voir plus loin que mon regard ne porte.
Ecrire pour m'employer à devenir meilleur que je ne suis. Ecrire pour faire droit à l'instance morale qui m'habite. Ecrire pour retrouver -par dela la lucidité conquise- une naieveté, une spontanéité, une transparence.Ecrire pour affiner et aiguiser mes perceptions. Ecrire pour savourer ce qui m'est offert. Pour tirer le suc de ce que je vis. Ecrire pour agrandir mon espace intérieur. M'y mouvoir avec toujours plus de liberté. Ecrire pour produire la lumiére dont j'ai besoin. Ecrire pour m'inventer, me créer, me faire exister. Ecrire pour soustraire des instants de vie à l'érosion du temps. Ecrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir à chaque instant.Ecrire pour donner sens à ma vie.Pour éviter qu'elle ne demeure comme une terre en friche. Ecrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d'une société malade. Ecrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable.Pour chercher les mots susceptibles de le rejoindre. Des mots qui auront peut-être la chance de le révéler à lui même. De l'aider à se connaitre et à cheminer.
Ecrire pour mieux vivre. Mieux participer à la vie. APPRENDRE A MIEUX AIMER.
Ecrire pour que me soient donnés ces instants de félicité où le temps se fracture, et où, enfoui dans la source, j'atteins l'intemporel, l'impérissable,le sans-limite.   

04 novembre 2006

11 novembre 2006

il pleut

Lundi: Il pleut. mais les parapluies sont rouges et les femmes aussi.  Sont-elles rouges de colère  ou de plaisir? Ou le sont elles seulement en traversant la rue quand le feu rouge se refléte sur leurs peaux mouillés?

Mardi: il pleut. Les étalages du marché ruissellent de tomates suaves, de coeurs d'artichaut et de choux-fleurs rêveurs.

Mercredi: il pleut. Les enfants ne pourront pas faire du foot.  Ni du roller. Le parc est désert je suppose. Il reste pour se consoler l'odeur du chocomat devant les boulangeries. Et les crêpes au rhum et les baisers de Stanley.

Jeudi. Il pleut. Je suis seule chez moi. J'ai plein de souvenirs pour m'occuper. Et j'attends toujours l'amour au coin du feu.

Vendredi: il pleut. C'est le jour des amants que le samedi sépare. C'est le jour des départs dans les résidences secondaires. Où l'on va humer l'herbe mouillée.

Samedi: il pleut. C'est le jour des pères qui habillent leurs fils et plus tard dans la nuit c'est le jour des maris qui attendent leur plaisir parce que la semaine est bientôt finie.

Dimanche: la pluie s'est mis en grève. Alors je ne m'y retrouve plus. Il y a des mâteurs avec des grands sourires, des poussettes qui croissent entre vos pieds et des gros paniers au marché . Au marché.

9 novembre 2006

Ecrire par Charles Julliet

Ecrire. Ecrire pour obéir au besoin que j'en ai. Ecrire pour apprendre à écrire. Apprendre à parler. Ecrire pour ne plus avoir peur. Ecrire pour ne pas vivre dans l'ignorance. Ecrire pour panser mes blessures. Ne pas rester prisonnier de ce qui a fracturé mon enfance. Ecrire  pour  me parcourir, me découvrir. me révéler à moi même. Ecrire pour déraciner la haine de soi. Apprendre à m'aimer. Ecrire pour surmonter mes inhibitions, me dégager de mes entraves. Ecrire pour déterrer ma voix. Ecrire pour me clarifier, me mettre en ordre, m'unifier. Ecrire pour purifier mon oeil de ce qui conditionnait sa vision. Ecrire pour conquérir ce qui m'a été donné. Ecrire pour devenitr toujours plus conscient de ce que je suis, de ce que je vis. Ecrire pour tenter de voir plus loin que mon regard ne porte.
Ecrire pour m'employer à devenir meilleur que je ne suis. Ecrire pour faire droit à l'instance morale qui m'habite. Ecrire pour retrouver -par dela la lucidité conquise- une naieveté, une spontanéité, une transparence.Ecrire pour affiner et aiguiser mes perceptions. Ecrire pour savourer ce qui m'est offert. Pour tirer le suc de ce que je vis. Ecrire pour agrandir mon espace intérieur. M'y mouvoir avec toujours plus de liberté. Ecrire pour produire la lumiére dont j'ai besoin. Ecrire pour m'inventer, me créer, me faire exister. Ecrire pour soustraire des instants de vie à l'érosion du temps. Ecrire pour devenir plus fluide. Pour apprendre à mourir à chaque instant.Ecrire pour donner sens à ma vie.Pour éviter qu'elle ne demeure comme une terre en friche. Ecrire pour affirmer certaines valeurs face aux égarements d'une société malade. Ecrire pour être moins seul. Pour parler à mon semblable.Pour chercher les mots susceptibles de le rejoindre. Des mots qui auront peut-être la chance de le révéler à lui même. De l'aider à se connaitre et à cheminer.
Ecrire pour mieux vivre. Mieux participer à la vie. APPRENDRE A MIEUX AIMER.
Ecrire pour que me soient donnés ces instants de félicité où le temps se fracture, et où, enfoui dans la source, j'atteins l'intemporel, l'impérissable,le sans-limite.   

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